Un logement mal isolé entraîne une hausse de la consommation énergétique, et donc une augmentation des dépenses liées aux factures d’électricité et de gaz. Ainsi, il est nécessaire de bien connaître les points faibles de son logement en termes d’isolation, afin d’investir dans les travaux ciblés, qui permettent d’y remédier.

En effet, il est inutile de remplacer une chaudière par un équipement neuf ou d’investir dans un système d’énergie renouvelable si la maison est mal isolée. Il est alors essentiel de détecter les points stratégiques dont il faut améliorer l’isolation, c’est-à-dire les endroits qui entraînent les déperditions de chaleur.

Murs, toiture, menuiseries, plancher ou ponts thermiques, il est important de connaître le mécanisme de circulation des flux à l’intérieur d’une maison, pour diagnostiquer les éventuelles pertes de chaleur et y apporter des solutions adaptées.

Comment identifier les endroits qui causent des déperditions de chaleur ?

Les pertes de chaleur sont généralement liées à une mauvaise isolation, et elles sont à l’origine d’une surconsommation d’énergie. Il existe plusieurs sources possibles pour ces déperditions thermiques, et il est primordial de les détecter pour pouvoir améliorer les performances d’isolation du logement.

La chaleur peut d’évacuer par divers endroits de la maison, comme le toit, les murs, les systèmes de ventilation, les menuiseries, les vitrages et le sol. Ces fuites thermiques peuvent être identifiées par plusieurs méthodes :

  • La réalisation d’un diagnostic de performance énergétique

  • L’utilisation d’un détecteur de fuites thermiques

  • L’utilisation d’une caméra thermique, qui permet de visualiser depuis l’extérieur les endroits de fuite de chaleur

  • Le recours à des méthodes plus basiques, comme l’utilisation d’une bougie allumée, à rapprocher des endroits suspects

  • Faire appel à l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), pour analyser les sources potentielles de pertes de chaleur

  • Analyser le montant des factures sur plusieurs mois, et effectuer une moyenne de consommation, cela peut être un indicateur simple sur une éventuelle faille dans le système d’isolation thermique.

Dans ce contexte, il est important de souligner que chaque logement est unique, et possède ses propres spécificités, ce qui augmente la difficulté de cette opération de diagnostic et de détection des défauts, car il n’existe pas de configuration standard.

Le toit, responsable de 25 à 30% des pertes de chaleur

Le toit représente la première source de déperditions thermiques dans un logement, il est à l’origine de 25 à 30% des fuites de chaleur.

L’air chaud est en effet plus léger que l’air froid, c’est donc naturellement qu’il s’élève et finit par se loger dans la partie haute de la maison, ou par s’évacuer à partir des combles et de la toiture.

C’est pour cette raison qu’il fait souvent plus chaud à l’étage qu’en bas de la maison, et ceci est valable aussi en été, causant un inconfort pour les habitants.

Le toit représente par ailleurs une surface importante en contact avec l’extérieur, il est donc directement exposé au vent et au froid.

Les pertes de chaleur au niveau de la toiture peuvent être causées par une mauvaise isolation des combles, des sous-pentes, du dernier plafond, des espaces vides entre les tuiles ou des jonctions mur-charpente.

De ce fait, l’isolation de tous ces éléments doit être traitée comme une priorité, car il s’agit d’une opération rentable en termes de potentiel d’économies d’énergie, sans engendrer de dépenses importantes. L’isolation de la toiture nécessite en effet moins de travaux que celle des murs.

Quelles solutions pour isoler le toit ?

Les techniques d’isolation de toiture ne sont pas les mêmes pour toutes les configurations, elles dépendent du niveau auquel sera posé le matériau isolant, selon que les combles sont aménagés ou pas.

  • Si les combles sont aménagés et habitables, une isolation déroulée sur plancher est privilégiée,

  • Pour les combles perdus non aménagés, il est préférable d’envisager une solution par soufflage dans les versants de toiture.

L’intervention peut être plus ou moins lourde, car il est généralement nécessaire de retirer le revêtement de toiture pour souffler le matériau isolant.

De nombreux isolants peuvent être utilisés pour les combles, comme les laines minérales, les fibres de bois ou de chanvre, le polystyrène ou le polyuréthane.

Les murs, responsables de 20 à 25% des pertes de chaleur

Les murs sont les deuxièmes responsables des déperditions thermiques, après la toiture, puisqu’ils sont à l’origine de 20 à 25% des fuites de chaleur, et les raisons sont multiples. Il s’agit souvent de murs isolés uniquement de l’intérieur, avec une fine couche d’isolant, pour ne pas perdre de la surface habitable.

Or, seule une grande épaisseur de matériau isolant est susceptible d’améliorer les performances thermiques et d’éviter la fuite de chaleur par les parois. Il est donc préférable de procéder à une isolation par l’extérieur, pour éviter de perdre de la superficie intérieure du logement.

De même, les murs anciens en parpaing ne retiennent pas l’énergie thermique, qui finit par s’évaporer, incitant les habitants de la maison à augmenter la puissance du chauffage, et donc à surconsommer de l’énergie.

Quelles solutions pour isoler les murs ?

Pour résoudre le problème de l’évaporation de la chaleur par les murs, il est indispensable de les isoler, et de préférence par l’extérieur, pour préserver la surface habitable. L’isolation des murs est réalisée au moyen de panneaux isolants rigides, qui sont soit collés directement à la paroi, soit vissés sur une autre structure en bois ou en métal.

Dans le cas d’une isolation par l’intérieur, l’isolant empiète sur la surface habitable de la maison, mais l’avantage c’est que l’aspect extérieur est préservé. Par ailleurs, cette solution peut entraîner certains défauts dans le fonctionnement de l’ouverture des portes, le passage des canalisations ou câbles électriques.

A l’inverse, l’isolation par l’extérieur est plus efficace pour traiter les ponts thermiques, mais entraîne des travaux plus complexes et plus chers, tout en modifiant l’aspect extérieur de la maison. Un ravalement des façades peut être nécessaire dans le cadre d’une isolation des murs par l’extérieur.

Les fuites d’air, responsables de 20 à 25% des pertes de chaleur

Les pertes de chaleur par fuites d’air sont souvent sous-estimées, alors qu’elles représentent entre 20 et 25% des déperditions thermiques, quasiment au même niveau que les murs. Ces fuites peuvent provenir de diverses sources comme les hottes, les cheminées, les prises électriques, les seuils des portes, le système de ventilation ou les serrures.

Toutes ces zones sont considérées comme des infiltrations d’air parasites qu’il convient de calfeutrer afin d’éviter la surconsommation d’énergie, d’améliorer le confort des habitants, et d’optimiser le fonctionnement du système de ventilation. Sans prendre en considération ces fuites d’air, l’efficacité de l’isolation thermique est fortement compromise.

Quelles solutions pour réduire les fuites d’air ?

En parallèle avec l’isolation de la maison, il est toujours utile de vérifier les zones qui peuvent engendrer des fuites d’air, pouvant être une serrure, une hotte, une cheminée ou un système de ventilation.

S’il s’avère qu’un endroit de la maison favorise l’infiltration de l’air, il est primordial de le colmater en utilisant du silicone ou du latex acrylique, afin de réduire les déperditions thermiques. La solution de calfeutrage préconisée dépend du matériau de la zone à obstruer. Il est également possible de poser des joints ou d’injecter de la mousse de polyuréthane.

Par ailleurs, certaines astuces peuvent être mises en œuvre comme la fermeture du conduit de la cheminée lorsqu’elle n’est pas utilisée, afin d’éviter l’infiltration de l’air.

Les fenêtres, responsables de 10 à 15% des pertes de chaleur

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les fenêtres et les vitrages n’arrivent qu’en quatrième position de l’importance des déperditions thermiques de la maison. Ils sont responsables d’environ 10 à 15% des pertes de chaleur, alors que toutes les idées reçues les placent en tête du classement.

Les causes possibles des pertes de chaleur par les fenêtres peuvent être liées au simple vitrage, à l’usure de la menuiserie, à un mauvais entretien, ou à une pose défectueuse. Toutefois, avant de se lancer dans le remplacement des fenêtres, il est recommandé de se renseigner auprès de la mairie, concernant le Plan Local d’Urbanisme de la commune, afin de respecter les couleurs et les matériaux réglementaires.

Tout comme les fenêtres, les portes sont d’autres éléments sensibles de la maison, et constituent une source de pertes thermiques, notamment celles qui donnent vers l’extérieur.

Quelles solutions pour isoler les fenêtres ?

Les pertes de chaleur par les fenêtres peuvent être réparées en remplaçant les anciennes fenêtres par des modèles plus performants sur le plan thermique.

Pour ne pas subir les déperditions de chaleur, les fenêtres doivent être dotées de volets d’un double vitrage à isolation thermique renforcée et d’une menuiserie de qualité. L’installation doit également être réalisée par un artisan qualifié, pour éviter les défauts de pose, pouvant laisser des espaces vides.

Les volets jouent un rôle important dans les performances d’isolation des fenêtres, car ils apportent une résistance supplémentaire aux menuiseries.

Au-delà du remplacement, plusieurs techniques peuvent être utilisées pour rénover les fenêtres, en fonction de la complexité des travaux et du budget alloué.

Il est ainsi possible d’utiliser une méthode simple et rapide, qui consiste à déposer partiellement une fenêtre, en conservant le dormant existant et en changeant le reste. Une autre technique consiste à déposer totalement la fenêtre en remplaçant le cadre par un nouveau. Cette solution nécessite des travaux plus lourds que sur les murs. La troisième solution est d’ajouter une deuxième fenêtre à une fenêtre existante, en la posant soit à l’intérieur soit à l’extérieur.

Concernant les portes, les performances peuvent être améliorées en collant un isolant ou en plaçant un bas de porte. Le remplacement des portes peut également être envisagé, mais il est essentiel de prêter attention à la mise en œuvre, qui doit être réalisée par une entreprise d’isolation spécialisée. Des entreprises d’isolation Toulouse comme Tef Isolation ou Geckoisol pourront vous accompagner dans toutes les étapes de l’isolation de votre maison.

Le plancher et le sol, responsables de 7 à 10% des pertes de chaleur

Dans une maison, le sol peut être à l’origine du froid, et représenter jusqu’à 10% des déperditions thermiques, car cette zone est en contact direct avec les parties froides. C’est pour cette raison qu’une isolation performante du sol entraîne l’amélioration du confort intérieur, car elle permet de réduire les pertes de chaleur par le bas, d’atténuer les nuisances sonores et d’empêcher les infiltrations d’eau.

Même si la perte de chaleur par le plancher bas n’est pas très importante, il n’empêche qu’elle entraîne quasi certainement une sensation d’inconfort liée au froid, et donc une surconsommation d’énergie.

Quelles solutions pour isoler le sol et le plancher ?

Les planchers bas font partie des éléments à isoler pour améliorer le confort intérieur et éviter les pertes de chaleur. Cette opération peut être réalisée par le bas ou par le haut.

L’isolation des planchers par le bas se fait en appliquant un isolant dans la partie inférieure du sol, lorsque celui-ci est situé au-dessus d’un endroit non chauffé, d’un vide sanitaire ou d’un terre-plein. Pour les sols réguliers, il est préférable d’utiliser des panneaux isolants, alors que les planchers irréguliers sont préférablement isolés avec un matériau souple.

L’isolation des planchers par le haut présente plus de contraintes, car elle s’adapte aux sols situés au-dessus d’un terre-plein inaccessible et aux situations où le plancher doit être refait totalement. Le procédé consiste à poser des panneaux isolants sur le sol et à couler une chape par-dessus, pour pouvoir installer un revêtement.

Cette isolation par le haut implique d’importants travaux, pouvant aller jusqu’à enlever le revêtement déjà posé, ou à rehausser les seuils de porte, et il est préférable de procéder par le bas, quand cela est possible.

La solution d’isolation thermique dépend de la hauteur entre le plafond et le sol et de l’accessibilité, et les bénéfices sont importants en matière de confort, notamment quand le plancher est au-dessus d’une cave ou d’un sous-sol.

Les ponts thermiques, responsables de 5% des pertes de chaleur

Les ponts thermiques sont les zones non isolées, qui sont en contact direct avec l’extérieur, comme les intersections entre les façades et le plancher se trouvant à l’étage. Ils représentent le dernier facteur de pertes de chaleur, et correspondent à une rupture entre la structure de la maison et les matériaux.

Les ponts thermiques évacuent la chaleur de l’intérieur vers l’extérieur, et ils sont réduits au minimum dans les nouvelles constructions.

Quelles solutions pour réduire les ponts thermiques ?

La réduction des ponts thermiques se fait idéalement à l’aide d’une isolation par l’extérieur, qui est recommandée pour les projets de rénovation des maisons anciennes, et qui permet d’obtenir de hautes performances thermiques.

Il est possible aussi d’isoler les ponts thermiques individuellement, mais l’efficacité n’est pas la même qu’avec une isolation globale.