Le bardage en bois garantit un aspect chaleureux et naturel à une maison. Il séduit plus d’un en raison de son côté esthétique et de ses propriétés isolantes.

Toutefois, le bardage en bois se dégrade au fil du temps sous l’effet la pollution, les intempéries et les rayons UV. Quels sont les procédés possibles pour lui apporter résistance et durabilité ?

Le procédé dit d’oléothermie

Il existe plusieurs procédés récents qui permettent d’améliorer la stabilité et notablement la durabilité d’un bardage en bois. Ce sont les traitements thermiques qui se déroulent sous haute température variant de 210 à 250 °C.

Le bardage en bois est placé dans des fours spéciaux pour avoir un bois rétifié grâce à l’azote ou un bois thermo-traité finlandais suite à des injections de vapeur d’eau. Le bois utilisé prend une couleur brune. Il devient hydrophobe et du coup assez résistant aux attaques d’insectes ou de champignons.

La particularité du procédé dit d’oléothermie est de maintenir la température à 130 °C pour ne pas fragiliser la structure du bois. Le bois est immergé dans un mélange fait de dérivés oléagineux végétaux et d’huile de lin. Il est possible d’utiliser un mélange d’acide acétique et des dérivés d’huiles végétales.

L’usage des lasures, huiles et peintures

La durabilité des essences de bois telles que le châtaignier et le chêne s’explique par leur teneur considérable en tanins. Néanmoins, ils sont lessivés progressivement par l’eau de pluie. Il faut donc se servir de peintures, de l’huile ou de lasure pour une meilleure protection.

L’huile de lin par exemple est additionnée à la térébenthine. On peut s’en servir par temps chaud pour retarder le grisaillement. Cette procédure est moins couteuse.

Les lasures bio colorées peuvent servir. Elles apportent une protection idéale contre les UV en raison de leur contenance en pigments. Cependant, elles sont à renouveler chaque 3 à 5 ans sur les façades sud et 8 à 10 ans sur les façades nord. Elles ne nécessitent point de ponçage préalable contrairement aux peintures.

Les peintures laques bio assurent une protection durable car contiennent des charges formant un écran féroce contre les UV.

Le procédé de Shou Sugi Ban

Cet article de Guillaume Le Penher renseigne mieux sur l’utilisation du Shou-Sugi Ban. La technique vient de l’architecte Terunobu Fujimori. Il fait flamber le bois pour faire ressortir son veinage. Le bois utilisé originellement est le Sugi dénommé le cèdre du Japon. Il s’agit bien du cyprès.

Pour réaliser le Shou Sugi Ban, le bois doit être sec. Le brûlage est réalisé du côté de la planche tourné vers l’extérieur au niveau du tronc. Le processus artisanal de production respecte 5 étapes régulières. En France, la production industrielle est la plus utilisée. Le brûlage permet au bois d’avoir une structure hétérogène.

Les procédés par l’adjonction de produit

Il existe divers procédés par l’adjonction de produit à savoir le trempage, le badigeonnage et la pulvérisation. Il s’agit d’appliquer une fine couche de certains produits en périphérie de la section. Il est important de ne pas usiné le bois ainsi traité après traitement. Au cas contraire, les zones usinées sont moins protégées et très sensibles aux attaques.

Le procédé sous-vide est utilisé pour une pénétration plus profonde du bois avec le produit utilisé. En réalité, on atteint les classes 4 et 5 en se servant du procédé sous pression. Ce n’est point le procédé double vide.

Les procédés par la modification moléculaire du bois

Les molécules du bois sont modifiées par les produits chimiques. C’est le cas de la furfurylation. Ce procédé consiste à injecter dans le bois de l’acide furfurylique. La durabilité des essences est ainsi augmentée. Il nécessite plus de moyens et il n’existe point de fabrication française.

Le procédé dit de l’acétylation vise à injecter de l’anhydride acétique dans le bois. Ce dérivé du vinaigre rend le bois plus hydrophobe afin d’augmenter sa durabilité. Avec un tel traitement, on obtient de bons résultats, mais si le coût reste assez élevé.

Le mot de la fin

Vous l’aurez compris, les moyens pour apporter résistance et durabilité à un bardage en bois sont nombreux. On retrouve ainsi :

  • Le procédé dit d’oléothermie

  • L’usage des lasures, huiles et peintures

  • Le procédé de Shou Sugi Ban

  • Les procédés par l’adjonction de produit

  • Les procédés par la modification moléculaire du bois

Si nous devions vous en conseiller une parmi les 5 solutions, portez plutôt votre attention sur le procédé de Shou Sugi Ban, naturel et traditionnel, pour traiter votre bois. Vous respecterez l’essence du matériau et l’environnement par la même occasion !